Bouclier moyen oriental de type « Kalkan »

Le combat au sabre et à l’arc requiert l’emploi d’un bouclier. J’ai donc entrepris des recherches pour tenter de fabriquer un bouclier pour mon ghulam. Les combattants musulmans utilisent de très nombreuses formes de boucliers. J’ai opté pour un bouclier de petite taille adapté au combat montés.

Le « Kalkan » est un bouclier ronds de la famille des « Turs » (boucliers ronds) mais dont l’âme est constitué de jonc ou de canne enroulée en forme d’escargot. J’ai trouvé un plat de jonc enroulé et aggloméré dans le commerce (IKEA), de forme concave, d’un diamètre de 50 cm environ, qui s’est avéré parfaitement adapté pour la réalisation de cette base. J’ai ensuite taillé et sculpté un manipule dans un morceau de bois (dont l’essence n’est pas spécialement adaptées, il s’agit de sapin). En plus des sources iconographiques (XIVème), des manipules ont été retrouvé en Espagne (1), daté de la fin du XIIème siècle. Al Tarsusi parle également de manipule dans son traité d’armurerie écrit pour Saladin. Ne possédant pas d’iconographie de la fin XIIème, j’ai mis quelques exemples Mamelukes issus de manuscrit du XIVème siècle. Après avoir fixé ma manipule, j’ai habillé le bouclier avec une peau de 1mm (pour qu’il conserve sa légèreté) et je l’ai mis en peinture.

Pour la décoration de celui ci, j’ai voulu éviter les inscriptions, aussi j’ai opté pour des motifs d’oiseaux stylisés dans le style typique de l’art Islamique. Les couleurs choisies sont le rouge, le jaune et le bleu. Toutes ces couleurs se retrouvent également fréquemment dans les compositions de l’art Islamique.

Un umbo de cuivre orné d’inscription coranique protège le centre. Il a été réalisé par Ursin qui est membre du collectif.

Pour finir, j’ai fixé une guiche qui est liée à la manipule par des lacets de cuir. Une boucle en bronze viens fermer cette dernière.

Ce type de bouclier s’emploie surtout avec le sabre, à cheval comme à pied. Un autre bouclier de la même facture mais avec des énarmes permettant de passer tout le bras jusqu’au coude (permettant ainsi l’emploi concomitant de l’arc avec la main gauche) est en préparation.

(1) D. Nicolle « Saracen Faris » p59