Casque phrygien à facial
Forgé par Piotr Vasin.
Il s’inspire du meurtre de Thomas Becket, fresque murale située dans l’église Saint-Jean et Saint-Paul, à Spolète en Italie, de la fin du XIIe siècle. On trouve des exemples de tels casques également dans les sculptures du cloître de la cathédrale de Monreale en Sicile, datant également de la fin du XIIe siècle. Un des plus ancien exemple est constitué par la sculpture de Roland et Faragut, située sur la partie occidentale de Saint-Zénon de Vérone en Italie, qui remonte à 1137. Les casque à timbre phrygien, sans masque facial, sont beaucoup plus répandus. La bande dorée est appelée "cercle" dans les sources de France du Nord à la fin du XIIe siècle. On parle à la même période également de"elme de color" en France du Sud, ainsi que de "elme agu" en France du Nord pour des casques pointus. Dans les textes, en Europe Occidentale, on trouve le terme de "cassis", en France, ceux de "hel", "helme", "heame", "elme","ialme", qui peuvent désigner les heaumes en général, et donc ce type de casque. On trouve en France aussi le terme d’ "ueillière" pour l’ouverture des yeux. La lanière d’attache s’appelle alors peut-être "mentonal".
La peinture rouge est la première couche de peinture réalisée, a la tempera. Le mélange s’est fait avec du jaune d’oeuf pur, du pigment délayé dans de l’eau. La couche de préparation s’est faite avec du gesso universel. Malheureusement, la couche picturale n’accroche pas suffisamment bien et s’érafle très vite.
La dernière photographie montre le second essai, avec trois bandes jaunes qui symbolisent la ville de Triple. La peinture tient mieux mais pas encore assez à mon goût. Je vais donc tenter un nouvel essai, avec plusieurs couches de gesso, qui seront de moins dures, avec de moins en moins de colle, de façon à avoir un gesso qui tient très bien mais qui puisse bien absorber la couche picturale en surface.