Armure lamellaire
Elle a été fabriquée par Gennady Belkin, de la Druzhina du Prince, mais je l’ai légèrement modifiée au niveau des attaches des épaules, du laçage de la jupe et de la fixation à la ceinture. Une des principales difficultés est de conserver un peu de souplesse au niveau de la jupe et des épaules sans que cela n’entraîne une faiblesse au niveau des lacets. En effet, surtout au trot, les soubressauts font que les lamelles agissent comme des ciseaux sur les lacets qui les assemblent. Le problème ne se pose pas pour le torse, l’ensemble étant rigide. Une telle armure est influencée par l’équipement militaire qui existait alors à Byzance, en Italie du Sud et en Sicile. Bien qu’il soit difficile de la relier directement à une iconographie simple et lisible, son allure générale se base sur les sculptures du cloître de la cathédrale de Monreale en Sicile, datant de la fin du XIIe siècle. Il me faut également citer l’importance des travaux de Timothy Dawson : Suntagma Hoplôn : The Equipment of Regular Byzantine Troops, c.950 to c.1204, p. 81-90 dans David Nicolle (éd.), A companion to medieval arms and armour, The Boydell Press, Woodbridge, 2002 ainsi que One Thousand Years of Lamellar Construction in the Roman World, Levantia Historical Guides, Armidale, N.S.W., 2002.