Bouclier en amande
Extrêmement incurvé, il est conçu comme un bouclier de cavalier qui puisse servir lors de charges à la lance couchée. Il a été réalisé en trois épaisseurs de contreplaqué collées, recouvertes de toile de lin collée. Un autre bouclier, dont la partie bois sera correcte historiquement est en cours de préparation.
Une préparation à base de gesso lui a été appliquée sur la face extérieure, puis de la peinture à la tempera du même type que celle appliquée sur le casque. Le premier essai a donné au final une peinture légèrement pulvérulente.
La fixation des énarmes et de la guiche se fait à l’aide de rivets, formés de clous façonnés qui avaient un aspect un peu forgé, achetés au marché médiéval de Ryton-on-Dunsmore. J’ai réalisé des petites plaques de protection pour les parties en cuirt, équestre ou piéton et le type de vêtement porté. La préhension au niveau de la main se fait par deux lanières croisées. Le positionnement de la guiche s’est fait après plusieurs essais personnels, à pied et à cheval. Il en est de même pour l’emplacement de la boucle sur la courroie et de sa longueur. Je pense que ce positionnement, ainsi que celui des énarmes, est hautement personnel et que chacun va en préférer un particulier. Il est difficile pour notre période de certifier qu’un type prévalait sur l’autre lorsqu’on regarde l’iconographie.
La peinture finale a été faite avec des ocres, pour éviter l’emploi de pigments trop coûteux, ce qui irait à l’encontre de la vision que j’ai du personnage que j’évoque selon moi. La peinture à l’oeuf semble bien se faire d’ailleurs avec ces pigments naturels et je pense donc que je vais peindre mon casque de la même façon. En plus, c’est très économique, ce qui ne gâche rien.