Eudocia Kinnamos Dalassene

Eudocia Kinnamos Dalassene est une noble dame de la cour impériale. Fille cadette du secrétaire personnel de l’empereur et historien Jean Kinnamos, elle a grandi dans le cadre très fermé du gynécé imperial. Filleule de la redoutable Anna Comnène, tante de l’empereur Manuel, Eudocia a très tot appris à lire et à ecrire sous la direction de sa maraine. Elle s’est interressée à la réthorique, et à l’ecriture et a composé de nombreux poèmes. Son amour pour l’écriture et les belles lettres ont été decisifs lors de sa rencontre avec son futur mari, Theodoros Dalassenos, dont la bibliothèque était déjà renommée dans la capitale. Theodoros étant à cette époque le disciple de Kinnamos il ne fut pas bien difficile pour les 2 jeunes gens de s’apprecier, et la position de Theodoros dans l’arbre généalogique de la famille imperiale a sans doute facilité la décision paternelle d’unir les deux tourtereaux. Eudocia, de part son éducation, a été parmis les premières à etre choisie comme dame de compagnie de la nouvelle impératrice, Marie d’Antioche, lors de son arrivée en 1161. Bien que la nouvelle impératrice soit étrangère, Eudocia a su surmonter son mépris viscéral pour les francs, afin d’éduquer la nouvelle maitresse du palais des Blachernes. Las, lors de la rébellion d’Andronique Comnène, Eudocia a due quitter pour la premiere fois de sa vie les marbres et les ors du palais pour suivre son epoux a Antioche et éviter une fin similaire à celle de sa maitresse (1). La vie dans la cité fut difficile a supporter pour Eudocia et ce fut avec joie qu’elle retourna vers la Capitale lorsque Isaac Ange pris le pouvoir en 1185. Mais les aléas de la politiques vont bientot s’abattre a nouveau sur la famille Dalassenos, et Eudocia voit venir, non sans une certaine anxiété, les temps ou il faudra de nouveau s’exiler dans les confins agités de l’Empire.

(1) Marie Xenia, impératrice régente pendant la minorité de son fils fut faite étranglée par l’usurpateur Andronique.

Sources :

Change in Byzantine culture in the 11th and 12th centuries. A.P. Kazhdan and A. Wharton Epstein. University of California Press 1985.

Figures byzantines. Ch. Diehl. Ed. Armand Colin 1906

Articles

Proposition de costume de cour de noble byzantine


Eudocia, protonobelissimahypertatissa et Dame de compagnie de l’Impératrice Maria, porte ici sa tenue de cour. Il s’agit d’un ensemble constitué d’une chemise de soie rouge sur laquelle est portée une robe de soie orange doublée. La présence d’une chemise (Esophorion) à col montant est une interprétation de différentes sources suggérant que dans le contexte de dame de cour ou de représentations formelles de dames de haut rang, le cou est dérobé au regard par (...)

Headgears, Headdress and Jewellery


Noble women at the imperial court in Constantinople are renowed for their extraordinary headgears. Eudocia, as Empress lady-in-waiting , is used to wear such type of headdresses, which, together with her complex hairdress and jewellery, supports her high ranking status. Propoloma The word designs a type of trapezoidal hat. The first exemples in manuscript illuminations are found as early as the 11th c. During the 12th c., court ladies are frequently wearing them (1) (figure 1). Often, (...)

Coiffure et coiffe


Les dames de la cour de Constantinople sont réputées pour leurs extraordinaires couvres-chef. Eudocia, en tant que dame de compagnie de l’impératrice, sait porter avec élégance ce type de coiffe, tout en arborant une coiffure recherchée et des bijoux afin de bien marquer son status social. Le propoloma Le terme désigne un chapeau de forme trapézoïdale, dont les premières représentations remontent au moins au XIème siècle. Au XIIème siècle, les dames de cours le portent fréquemment (...)