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Coiffure et coiffe

Les dames de la cour de Constantinople sont réputées pour leurs extraordinaires couvres-chef. Eudocia, en tant que dame de compagnie de l’impératrice, sait porter avec élégance ce type de coiffe, tout en arborant une coiffure recherchée et des bijoux afin de bien marquer son status social.

Le propoloma Le terme désigne un chapeau de forme trapézoïdale, dont les premières représentations remontent au moins au XIème siècle. Au XIIème siècle, les dames de cours le portent fréquemment [1] (Figure 1). On peut distinguer sur de nombreux exemples des bandes dorées, vraisemblablement des bandes de brocarts en particulier placées en travers. Afin de donner cette forme caractéristique au propoloma, nous l’avons réalisé en assemblant 2 parties en feutrine sur laquelle ont été cousues les brocarts. Afin de maintenir la feutrine et limiter la détente de la laine, le rebord a été stabilisé par une couture au fil de coton.

Coiffure Les romaines étaient déjà connues pour leur coiffures complexes. Cette tradition semble avoir perduré jusqu’au XIIème siècles chez les romaines d’Orient puisque de nombreuses représentations d’impératrices ou de dames de cours nous montrent des exemples de coiffures élaborées (Figures 2-4). Les coiffures semblent utiliser essentiellement la tresse, qui seule, par exemple, permet de réaliser la coiffure de l’impératrice Irène, mais aussi permet de porter certains bijoux, tels les pendants de tempe [2]. La tresse, maintenue par des cordonnets, est encore utilisée plus tard, au XIVème siècle, comme l’atteste les restes d’une noble dame de Mistra [3]. Imitant les coiffures des impératrices Irène et Maria Xenia, Eudocia porte des tresses mi-longues qui descendent sur sa poitrine. Une étude récente [4] montre que les aiguilles à cheveux étaient déjà en usage à l’époque romaine. Si leur existence a perduré jusqu’au XIIème siècle, leur présence faciliterait l’assemblage de ce type de coiffure.

Bijoux Le port de boucles d’oreilles est bien attestée a la fin du XIIème siècle [4]. De nombreux exemples ont été retrouvés et leurs représentations dans les fresques et mosaïques sont relativement fréquentes (Figures 2, 4). Les boucles d’oreilles d’Eudocia sont en demi-lune, un style courant depuis le Xème siècle (Figure 5). Son choix aurait tout aussi bien pu se porter sur des boucles tridentées (Figure 6), fréquentes elles aussi à cette période [5]. Un bijou plus rare est ici évoqué. Il s’agit de pendants de tempe, bijou dont l’une des caractéristiques est d’être creux et de pouvoir ainsi contenir de petits fragments de tissus imbibés d’huile parfumée [4]. Si la majorité des exemplaires connus pour le XIIème siecle sont originaires d’Ukraine, où ils portent le nom de kolty (Figure 7), un exemple de ce type de bijou a vraisemblablement pour origine Constantinople (Figure 8).


-- Bohémond --


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[1] T. Dawson. Byzantine Women : Varieties of Experience Ad 800-1200. Ouvrage collectif Ashgate Publishing, Ltd., 2006.

[2] Ristovska N. Temple pendants in medieval Rus : how were they worn. Intelligible Beauty. Recent Research on Byzantine Jewellery (British Museum Research Publications 178) (2010) p203.

[3] Parure d’une princesse byzantine. Musée d’art et d’histoire de Genève (2010) p53.

[4] Stephens J. Ancient Roman hairdressing : on (hair)pins and needles Journal of Roman Archeology (2008) p111.

[5] Bosselmann-ruickbie A. Byzantinischer Schmuck des 9. bis fruhen 13. Jahrhunderts : Untersuchungen zum metallenen dekorativen Korperschmuck der mittelbyzantinischen Zeit anhand datierter Funde aus Griechenland und Bulgarien. Dr. Ludwig Reichert Verlag, Wiesbaden 2011 .


Avertissement : un certain nombre d’éléments présentés dans cet article ne sauraient être considérés comme historiquement correct. Le but de cet article est de proposer une évocation aussi sourcée que possible des differents attributs d’une dame de cours et dans ce but nous nous sommes permis quelques libertés concernant ses bijoux. Nous désirons etre clair sur ce point, aucun des bijoux portés sur ces images (pendants, boucles d’oreille) n’est une réplique d’un modèle existant. Notre travail est évolutif et la fabrication de bijoux plus conforme à la réalité historique (archéologique ou picturale) est en cours. Les photos existantes seront remplacés dés que possible.


images


Figure 1
403 x 600 px
383.1 ko

Epithalamion d’Agnès de France, 1179, Manuscrit Bibl. Apost. Vat. MS gr 1851, f3v.


Figure 2 Impératrice Irène
523 x 600 px
408 ko

Mosaique, Agia Sophia.


Figure 3 Impératrice Marie Xena
187 x 185 px
76.2 ko

Figure 4 Anna Radene
330 x 381 px
167.5 ko

Fresque d’Anna Radene, Kastoria, Grèce, 1170.


Figure 5 Boucle d’oreille
422 x 599 px
95 ko

Boucle provenant du trésor de Vékili Preslav, musée archéologique de Varna (source wikipedia).


Figure 6 Boucle d’oreille
443 x 400 px
45.7 ko

Boucles de bronze XI-XIIème siècle. Eglise Agios Ioannis Theologos. Musée byzantin Chania, Crete.


Figure 7 Kolty
466 x 500 px
262.8 ko

Pendant de tempe, kolty, rus. Argent niellé XI-XIIème siècle. Metropolitan Museum of Art 17.190.708.


Figure 8 Pendant de tempe
464 x 600 px
248.4 ko

Or et émail cloisonné. Fait a Constantinople 1080-1150. Metropolitan Museum of Art 1990.235a.


Eudocia dans les jardins des Blachernes
375 x 500 px
205.6 ko

Promenade
375 x 500 px
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Moment de détente
450 x 600 px
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