Moufles de peau
Estimant que Peire se trouvait souvent à l’extérieur avec une météo difficile, je me suis posé la question de la protection des mains. Etant donné qu’il n’a pas à travailler précisément, des moufles pouvaient faire l’affaire.
J’ai trouvé une source iconographique occidentale de travailleur rural avec de telles protections sur le portail de Chartres, un paysan taillant sa vigne. Les conditions de conservation des éléments de cuir, étoffe et peau n’étant généralement favorables que dans les régions plus froides, j’ai regardé ce qui se faisait dans le nord de l’Europe et la Russie, où ils étaient confrontés à des conditions climatiques difficiles. Ceci dans le but de voir les systèmes de construction. J’ai découvert un relevé de pièces danoises, des environs de 1300, et ai pu voir des moufles, dont il reste de nombreux exemples, en Russie (exemple ici venant de Staraya Ladoga), pour la période XII-XIIIe.
Généralement, la partie principale est d’une pièce, repliée le long du bord inférieur de la main et cousue en haut, les poils disposés à l’intérieur du gant. Une large ouverture permet d’y fixer une pièce rapportée pour le pouce. Cette dernière est souvent assez imposante, plus large que le doigt.
Pour la peau, j’ai opté pour du lapin, à la fois souple, douce et très chaude. J’ai eu l’occasion d’acheter voilà quelques années un lot de peau auprès de Panther Primitives, p.123 de leur catalogue, à 59 $ les 12. J’ai graissé l’extérieur après fabrication.
Photo en situation ici.