Kaftan à ouverture frontale
Mon kaftan (images 6, 7 et 8) a été inspiré par la publication de Max Tilke, Oriental costumes, their design and colors, Berlin, Wasmuth, 1922, ainsi que par un manuscript iranien et l’art seldjoukide et mamelouk.
Il est composé de de laine bicolore sur le devant et doublé de soie dorée, avec des boutons argentés. Un vêtement bicolore en laine est assez spécifique et mon opinion se base sur divers exemples d’orfévrerie seldjoukide et, plus largement, d’art musulman où l’on peut parfois voir que la partie centrale du vêtement est plus ornée que les manches. La meilleure illustration de ceci réside dans un fragment de coffret mamelouk du British Museum (image 1).
Le vêtement (dont la construction est inspirée par l’ouvrage de Max Tilke) possède des décorations triangulaires sous les boutons influencées par le manuscript d’al Hariri (images 2, 3 et 4).
Les bandes à tiraz constituaient un type très fréquent de décor, ici à base de laine brodée, avec une écriture de style coufique. Elle propose une phrase attribuée à l’Imam Ali "Si la pauvreté avait été un homme, je l’aurais tuée" (image 5).